Wilhem REICH

LE RÉVEIL ET L’ÉPANOUISSEMENT DE L’ONDE ORGASTIQUE

Wilhelm Reich décrit la réalité physiologique et énergétique de ses observations cliniques sous la forme de sept anneaux qui s’enroulent tel un cocon autour de notre colonne vertébrale. Le mouvement vivant et vibratoire de cette enveloppe se meut et se déplace alors comme une onde que Wilhelm Reich, dans « La Fonction de l’orgasme », appelle « onde orgastique ». Celle-ci prend naissance au niveau de notre bassin (siège de notre énergie sexuelle), s’épanouit et nourrit les différentes fonctions de nos organes, de nos sens et de notre psyché.

Si l’onde orgastique cherche naturellement à se propager et à se diffuser, des refoulements d’ordre émotionnel peuvent l’en empêcher. Un ou plusieurs anneaux se resserrent alors, bloquent et arrêtent la circulation de l’onde. Des troubles physiques et psychiques peuvent apparaître. Si l’onde ne peut, par exemple, atteindre le cœur, nous pouvons souffrir de pathologies cardiaques ou tout simplement éprouver des difficultés à exprimer ou à recevoir de l’amour.

Wilhelm Reich considérait ainsi que le niveau de fluidité de notre onde témoignait de notre capacité à nous abandonner au plaisir ; que l’idéal de l’homme orgastique accompli était le Christ qui représente dans la culture judéo-chrétienne l’aboutissement de la libre circulation de l’énergie sexuelle « alchimiée » en amour inconditionnel.

La Trans-analyse intègre le déploiement de l’onde orgastique à sa pratique pour libérer les énergies stagnantes et accompagner notre épanouissement. À énergie « sexuelle », nous avons substitué le mot « sexuée », dans le sens où cette énergie n’a pas pour vocation de rester dans notre bassin, mais de rayonner dans toutes les dimensions de l’être, en ouvrant notre cœur et notre esprit. Le déploiement de l’onde orgastique représente un formidable levier pour l’éveil de la conscience et constitue un aspect incontournable du cheminement.

RÉINTÉGRER NOTRE ÉNERGIE « SEXUÉE »

La sexualité ne peut pas être un but en soi. Comme le disaient de nombreuses traditions spirituelles tantriques indiennes : « La sexualité est le premier pas, mais n’en faites pas le dernier. » Ceci étant dit, Wilhelm Reich a su montrer combien il était nécessaire de libérer notre onde orgastique. Il a notamment expliqué les dérives fascistes du XXe siècle par une rétention excessive de l’énergie sexuelle et sa déviation en force de destruction.

Souvenez-vous, le désir est à la fois un appel de la chair, un processus hormonal, l’appel de reproduction de l’espèce, un accomplissement amoureux, etc. Avant que le diable ne devienne pour la culture judéo-chrétienne, et particulièrement catholique, le responsable de tous les maux de la terre, le dieu Pan, son ancêtre, figurait dans le panthéon des divinités grecques, représenté par une créature mi-humaine, mi-bouc. Mais Pan a été « diabolisé » par la religion judéo-chrétienne. L’énergie sexuelle célébrée dans des temps plus anciens a dès lors été réprimée.

Dans les pas de Wilhelm Reich, nous considérons qu’il est aujourd’hui essentiel de nous défaire des oripeaux du judéo-christianisme pour célébrer à nouveau l’énergie primordiale de la sexualité. Parce qu’elle est imprégnée d’une dynamique de vie et de création primordiale. Sans elle, ni vous ni nous ne serions là. Bien sûr, là encore, la conscience est nécessaire, et il convient d’éclairer toutes les empreintes liées à nos comportements sexuels et à nos désirs. Y compris dans nos actes les plus intimes. Quand l’énergie, plus « sexuée » que sexuelle, se meut en une énergie créatrice, aimante et consciente, le chemin peut être profond et accompli.

INTERMÈDE CONSCIENT : Alors, quelle est la place accordée à la sexualité dans votre vie ? Quels en sont les enjeux ? Où se situent vos désirs et vos peurs ? Vos zones taboues ? Votre sexualité est-elle source de frustrations ou épanouie ? Transformée ? « Alchimiée » ?